mercredi, janvier 18, 2006

Mission Cassini Huygens : Premier bilan

Bonjour,

Mystères et boules de glace dans ce magazine du ciel et de l'espace.
Le système de Saturne : un monde étrange qui échappe en partie à la compréhension des scientifiques. On y trouve des planètes glacées ou bicolores, des geysers de gaz, des sources d'énergie inconnues. Un univers dont on ne savait rien ou presque il y a un an et demi encore, avant l'arrivée de la sonde Cassini-Huygens, dans ce quartier du système solaire situé à un milliard de kilomètres de la terre. La mission américaine et européenne a récolté, depuis, des milliers d'images, et autant d'interrogations... Les scientifiques sont en émoi, d'autant que l'exploration est loin d'être terminée.

On fait le bilan de l'extraordinaire moisson de Cassini-Huygens avec l'un des responsables de ce projet, Marcello Fulchignoni, astronome à l'observatoire de Paris, responsable scientifique HASI (Huygens Atmospheric Structure Instrument).

Il nous parle aussi du premier aterrissage de la sonde Huygens sur Titan, et nous livre quelques conclusions de l'analyse des images et données récoltées lors de son entrée dans l'atmosphère le 14 janvier 2005.

Ecouter le magazine

Pour en savoir plus sur Cassini-Huygens, le site officiel.
Plus spécifiquement sur la sonde européenne Huygens.

Ci-dessous de magnifiques images de Saturne et de ses anneaux (remerciements à André Brahic pour ces photos)


Les anneaux et leur ombre portée sur la planète

Un petit satellite autour de Saturne

Un orage sur Saturne

Le petit satellite Encelade et ses éruptions d'hydrogène

Le sol de Titan photographié par Huygens au moment de son entrée dans l'atmosphère (janvier 2005)

Japet, l'un des satellites de Saturne, porteur d'un matière noire inconnue

Vue d'artiste de la sonde Cassini


mardi, janvier 03, 2006

Le plus grand observatoire de rayons cosmiques du monde


Pour écouter le magazine du 4 janvier 2006, c'est ici

Bonjour et bonne année à tous,

La science, on le sait, est loin de maîtriser toutes les inconnues de la grande équation de l'univers.
Et s'il est deux disciplines qui révèlent à la fois notre infinie ignorance et les progrès fantastiques de notre connaissance, ce sont bien l'astronomie et sa cousine, la physique quantique.

Ainsi, bon an, mal an, les astronomes rajeunissent ou vieillissent l'âge supposé de l'univers, allongent ou réduisent la distance des galaxies les plus éloignées, tandis que les physiciens continuent de décomposer la matière à la recherche de nouvelles particules élémentaires.

Mais depuis 40 ans, un phénomène étrange donne du fil à retordre aux meilleurs observateurs de l'infiniment grand et de l'infiniment petit : celui des rayons cosmiques à haute énergie.
Une manifestation de la nature que ne parvient à expliquer aucune théorie scientifique.

Qu'est-ce qu'un rayon cosmique?

"Les rayons cosmiques sont simplement des particules ordinaires (noyaux atomiques, photons, neutrinos) produites par des mécanismes astrophysiques plus ou moins violents, qui peuvent aller des réactions de fusion au coeur des étoiles aux phénomènes exceptionnels provoqués par des trous noirs se trouvant au centre de certaines galaxies (noyaux actifs) en passant par les supernovæ (effondrement d'étoiles à bout de "carburant"), les collisions de galaxies, etc. Ces particules transportent avec elles des informations (leur énergie, direction, composition chimique etc...) qui permettent de remonter aux mécanismes qui est à leur origine et qui est le seul moyen dont nous disposons pour comprendre ces derniers.

En effet, contrairement à la plupart des autres domaines de la recherche fondamentale, l'astrophysique a la particularité d'échapper complètement au contrôle de l'expérimentateur : celui-ci ne peut pas provoquer les phénomènes qu'il veut étudier et qui ne lui sont donc accessibles qu'indirectement. Les seuls "messagers" qui nous permettent d'étudier les phénomènes astrophysiques à distance sont les ondes émises par les objets de l'étude (étoiles, galaxies etc...) et les rayons cosmiques." Article clompet ici.


Un défi unique pour les astrophysiciens, qui viennent de se doter d'un nouveau type d'observatoire à rayon cosmiques. L'observatoire Pierre Auger.

Sa mission consiste à tenter de résoudre ce qui reste l'une des grandes questions de l'astrophysique depuis un demi-siècle : d'où vient le rayonnement cosmique d'énergies extrêmes.



L'installation compte quelques 1.600 cuves d'eau de 12 tonnes réparties sur 3.000 km2 dans la Pampa argentine, couplées à deux télescopes à fluorescence.
Véritable piège à particules qui a déjà donné de premiers résultats (à écouter dans le magazine).

Pour en savoir plus, nous avons interrogé le porte-parole de l'observatoire Pierre Auger : Murat Borotav, chercheur au CNRS (Laboratoire de Physique Nucléaire des Hautes Energies), professeur à l'université Paris VI.

Quelques liens pour en savoir plus sur :

- L'observatoire Pierre Auger (infos en trois langues , site d'actualité en anglais, site très détaillé en espagnol, photos du site)
- Les rayons cosmiques