mardi, avril 11, 2006

Wimps et aérosols, histoires de particules

Bonjour,

Cette semaine on ne lève pas les yeux vers le ciel, on descend sous terre : 1700 mètres de profondeur exactement, au coeur de la montagne du Fréjus entre la France et l'Italie. C'est là que neuf laboratoires (français, allemands et russes) ont choisi de construire le LSM : Laboratoire Souterrain de Modane. Un équipement ultra moderne, caché derrière des millions de tonnes de roches et une épaisse couche de plomb. Ici bas, des scientifiques guettent l'arrivée de particules mystérieuses (Wimps) venue de l'espace tout simplement pour s'assurer qu'elles existent bien.

La chasse au Wimps ou la recherche de la preuve de l'existence de la matière noire, avec Gilles Gerbier, chercheur au Commissariat à l'Energie Atomique, et directeur du Laboratoire Souterrain de Modane.
Le magazine du Ciel et de l'Espace à écouter ici.



Deuxième sujet de ce magazine : Le A-Train une mission franco-américaine entièrement dédié à l’observation des nuages, des aérosols et du cycle de l’eau. Un observatoire exceptionnel, fait d'une constellation de 5 satellites qui va donner la première vision en 3D de l’atmosphère terrestre.

Lancés depuis la base de Vandenberg de l’US Air Force en Californie par un Delta 2, Calipso et Cloudsat seront placés vendredi 21 avril sur une orbite polaire héliosynchrone à 705 km d’altitude.

Ces deux satellites partenaires rejoindront trois autres satellites déjà en orbite, Aqua et Aura de la NASA, ainsi que le microsatellite du CNES Parasol pour former une constellation baptisée A-Train. Ils voleront alors en tandem à seulement 15 secondes d’écart.

Mission franco-américaine menée en coopération par le CNES, la NASA et l’Institut Pierre Simon Laplace (CNRS), Calipso est développé à partir de la plate-forme de minisatellite Protéus conçue par le CNES et Alcatel Alenia Space. Son instrument principal, le lidar, a été conçu par la NASA et la société Ball Aerospace. Une caméra visible (NASA) et un imageur infrarouge (CNES) complètent la charge utile en fournissant le contexte spatial de la mesure acquise par le lidar. Les laboratoires français ont participé à la définition de ces trois instruments.

Après Parasol en décembre 2004, le CNES et les équipes du Centre Spatial de Toulouse assureront la mise à poste de ce nouveau wagon de l’A-Train . CALIPSO rejoindra son orbite définitive 40 jours après le lancement. Entrant ensuite en phase de routine, il sera toujours contrôlé depuis Toulouse mais sous la responsabilité globale de la NASA. Il aura alors trois ans pour mener à bien sa mission et révéler le secret des nuages.

Bruno Bellon, du CNES, chef du projet CALIPSO, répond au Magazine du Ciel et de l'Espace de Médi 1 à écouter ici.

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